Pour une raison que j’ignore, il semblerait que lorsqu’on vit quelque chose de gros généralement plus quand c’est quelque chose de pas bon (parce que j’avoue que quand c’est bon, on est beaucoup plus tenté de remercier son ciel, la vie de nous faire flotter on cloud nine, mais je me concentrerai ici sur le « quand ce n’est pas bon », tsé quand ça sent le caca là, on a soudainement tendance à se rattacher à une certaine force supérieure. Je ne fais pas nécessairement référence à la religion; chacun ses croyances mais sincèrement, en ce qui me concerne (et je m’assume pleinement) j’implore mon père, mon monde en haut (and God knows que j’ai tout un rassemblement up there). Je ne manque pas d’oreilles à qui jaser, confier mes problèmes et faire mes demandes. Je pitch dans l’univers comme dirait ma mère, et ce, surtout quand ça sent la soupe chaude. Why? Aucune idée! Ça doit être libérateur de faire ça. Ça permet de mettre des mots sur nos états d’âme, sur ce qu’on veut, probablement au même titre que l’écriture.
Mais quand t’en es rendu là, à cette étape de réclamation un peu, beaucoup surréelle, ben souvent la patience n’est pas au rendez-vous, le temps presse, le compte à rebours est enclenché… tic…tac… T’aurais besoin qu’Aladin se pointe sur son tapis volant avec sa lampe magique, son génie pis ses 3 vœux… make a wish darling! Tu veux tellement qu’un miracle se produise que tu te fiches ben des 2 autres vœux. Tu les donnerais volontiers au suivant… tu serais semi-égoïste :t’en prends 1, t’en laisses 2, c’est quand même pas un mauvais deal!
Mais c’est pas ça….c’est tellement juste pas de même que ça marche. Quand la nanoseconde où t’as supplié qui tu veux (le génie, tous les Saints, ton père, tes grands-parents, ta tante de la fesse gauche pis qui d’autres tu voudras) sera écoulée et que tu seras de retour dans la réalité, TA réalité, tu devras juste faire face à ce qui se dessinera devant toi. Un chemin que t’as aucunement tracé, un choix à faire… Vivre en allant à droite, vivre en allant à gauche ou te laisser choir dans un cul-de-sac en espérant que la vie décide à ta place de ton sort.
Gynéco : « J’ai besoin qu’on trouve le pouls du bébé… maintenant »
Doc qu’on ne connaît pas : « Je ne le trouve pas…on n’a pas de pouls »
Gynéco : « Impossible, trouvez-moi le pouls pis ça presse »
Doc qu’on ne connaît pas, légèrement en état de panique : « Ok, je vais essayer mais vraiment, je trouve pas »
Infirmière sweet comme pas une : « Docteur X, vous n’avez pas la bonne sonde pour trouver le pouls, là vous cherchez avec la sonde qui sert à détecter les contractions »
Moi en mode shut down : Tic-Tac, Tic-Tac… À gauche? À droite? Rien, je ne fais rien… j’attends! Oui c’est ça, je reste spectatrice et on verra. Je n’ai, pour l’instant, aucune idée du sort qui me, qui nous sera réservé… celui qu’aura adopté à l’unanimité mon C.A. : Pa, Nanny, Grandpa, Mononc René pis tous les autres… en espérant que tout ce beau monde ait daigné se présenter à la rencontre pis qu’il y ait quorum!! Oh wait, just because, maybe I should, maybe I will…. make a wish!