La période des fêtes de Noël approche et avec elle, les décorations des voisins et dans les rues, la liste de cadeaux, l’organisation des célébrations. On ressent l’euphorie collective… L’ambiance des fêtes, quoi!
Du moins normalement…
Nous en profitons pour rigoler, être joyeux, tous ensemble. Nous nous présentons les compagnons de vie nouvellement arrivés dans la famille et à l’occasion aussi les nouveaux-nés.
Normalement…
Mais pour moi ça ne l’a pas été. Mon monde s’est écroulé…
Pas de sapin, un nœud au cœur. L’envie n’était pas présente, je ne pouvais pas leur présenter le nouveau venu. C’était dur mais il faut toujours voir le positif ou faire de notre mieux pour essayer de le voir. J’ai donc décidé de partir dans mon pays d’origine afin de revoir ma famille et avoir un semblant de Noël.
Malheureusement dans mon état, je n’ai profité qu’à moitié de ces réjouissances car même dans les moments où la joie et les rires apparaissaient, un voile de peine subsistait. Comme si le bonheur que j’avais connu avant ne pourrait jamais refaire surface, toujours stoppé par cette douleur. Je pensais déjà que juste le temps aiderait à apaiser mon cœur de mère.
Ce dont j’avais besoin c’était de faire partager son vécu et son existence avec mes proches pour qu’IL continue de vivre dans nos mémoires. Et le moyen que j’avais trouvé, c’était de leur créer un souvenir, une lettre dans laquelle je parlais de lui, de l’histoire de son prénom peu commun, de l’amour qu’il recevait (et qu’il reçoit toujours) ainsi que des photos. Il était de leur sang, de leur famille aussi. Il existait pour moi, dans mon ventre et, à travers mes mots, il continuait à exister pour moi et pour les autres aussi
Pour notre foyer, j’avais fait un cadre composé de plusieurs photos même si je n’en avais pas besoin pour qu’il reste présent dans mes pensées et mon cœur.
J’y avais mis des photographies de toutes les périodes, du test de grossesse positif au séjour à l’hôpital en passant par les fêtes des mères et pères, ma bedaine qui poussait et le shower de bébé.
On dit que quelqu’un meurt vraiment quand plus personne n’est là pour se souvenir de lui.
Je me souviens….