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Le temps des « Je ne sais pas quoi dire »

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Le temps des fêtes est probablement la plus belle période de l’année. Vous savez, ces moments qui nous rendent si heureux de savoir que toute la famille se rassemblera. C’est l’occasion parfaite de revoir la famille un peu plus élargie, les oncles, les cousins et les petites cousines. Ces personnes que vous appréciez, mais qu’au fond vous ne connaissez pas tellement…Bref, les conversations, lors de ces fameux soupers/dîners/brunchs des Fêtes, tourneront autour de la température froide de décembre ou encore de votre emploi!

 

Mais moi… je viens de perdre l’être que j’ai aimé et que j’aimerai toujours de façon inconditionnelle. La chair de ma chair n’est plus.

Peu de gens peuvent comprendre ce que je vis, ce que je ressens…

 

Je me souviens du premier Noël où j’ai dû affronter la triste réalité, ma nouvelle réalité de maman orpheline. Je devais me rendre à ces événements des fêtes par obligation familiale. Tout ce que je voulais à ce moment-là, c’était pleurer toutes les larmes de mon corps. J’aurais voulu rester allongée dans mon lit, recroquevillée, du 24 décembre au 2 janvier.

Mais un jour ou l’autre, je devais affronter cette dure réalité…

 

Voilà que je me retrouve dans ces fameux rassemblements, à faire semblant d’avoir le goût d’y être et avoir cette grosse boule d’émotions en dedans de moi. Honnêtement, j’ai pratiquement regretté d’y être allée. Les commentaires de « réconfort » que j’ai reçus, ajoutaient à ma peine :

 

« Tu es jeune, tu as la vie devant toi! »

«  Tu auras sûrement d’autres enfants un jour. »

«  C’est probablement mieux ainsi. »

 

Je sais, je sais que vous ne savez pas quoi dire lorsqu’un proche perd son bébé. J’imagine qu’à l’inverse, je n’aurais pas su quoi dire moi aussi. Mais sachez qu’aucun autre enfant ne pourra remplacer celui que je viens de perdre.

 

Même si je suis jeune, jamais, au grand jamais, je ne pourrais oublier mon enfant. Un jour j’aurai d’autres enfants et ils seront tous uniques et différents, chacun aura sa place dans la famille, tout comme mon premier bébé qui s’est envolé avec ses ailes d’ange.

 

Un simple câlin, un « Je pense à toi », un  « Si tu as besoin, je suis là » font très bien l’affaire… Je sais que vous n’êtes pas mal intentionnés et que vous tentez, tant bien que mal, de me réconforter,  mais,  si vous ne savez pas quoi dire, ne dites rien, tout simplement! C’est mieux ainsi!

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