Salut Noah, j’espère que tu vas bien. Hier a été une longue journée pour ta mère et moi. Une journée qu’on appréhendait pour être franc depuis un bout.
Ta mère va bien. Elle a beau être une prof de maternelle, on sait bien les deux qu’elle est une vraie guerrière. Elle fait ça comme tu la connais. Elle n’a jamais bronché. J’étais chanceux de l’avoir près de moi pendant la situation actuelle. Je voyais son ventre grossir à vue d’oeil. Elle était tellement belle Noah avec sa bedaine.
De mon côté, tu sais bien que les plans de ta bassinnette étaient dessinés, ton grand-père avait déjà coupé le bois et qu’il restait juste à ta mère à choisir la couleur. Nous avions pleins d’idées pour ta chambre et de mon côté, il n’était pas questions que je ne construise pas les meubles de ta chambre. J’étais déjà prêt à te construire la plus belle cabane dans les arbres du quartier aussi. Je regardais déjà les arbres sur le terrain… sans que ta mère soit au courant.
Les choses ne se sont pas passé comme prévu Noah. Tu avais franchi plus que la moitié du parcours dans le ventre de ta mère il y a deux semaines mais la vie en a décidé autrement. Les dernières semaines n’ont pas été facile mais nous avons dû faire preuve de résilience. Tu t’es pointé le nez la première journée de mai et nous avons eu la chance te prendre dans nos bras et de passer du temps avec toi hier. Nous en serons toujours reconnaissants.
À la prochaine Noah, veille sur nous là-haut et dis allo aux quatre autres qui sont déjà là avant toi. Dis-leur qu’on pense à eux souvent et qu’on aurait voulu les connaître. Nous aurions aussi aimé avoir un mini bricoleur dans la famille mais ça sera partie remise. Jack était prêt aussi à avoir un nouvel ami mais on lui a dit d’être patient et que ça sera pour une prochaine fois.
À plus tard mon petit bonhomme.
Texte signé : Julien. H