Un de vos proches a vécu la perte d’un bébé dans les derniers mois et c’est le premier temps des Fêtes pour lui ou elle et vous ne savez comment réagir? Voici quelques conseils.
Ne perdez pas de vue que la perte d’un bébé est un deuil « brassant », mais il entraîne avec sa résolution, une meilleure connaissance de soi, une plus grande maturité et une capacité augmentée d’apprécier la vie et d’être heureux.
Sachez que perdre un bébé est l’un des deuils les plus difficiles à vivre et que cette réalité est loin d’être connue ou est souvent incomprise. Lorsque le deuil d’un enfant survient, il est parfois difficile pour l’entourage de comprendre ce que ressentent les parents endeuillés, à plus forte raison durant la période des Fêtes. En effet, c’est généralement le moment de l’année consacré aux réjouissances en famille, avec les amis. L’atmosphère est à la fête, mais pour de nombreuses familles en deuil de leur bébé, cela peut être difficile.
Pourquoi le deuil d’un si petit bébé est si difficile?
Le deuil périnatal, comme tout autre deuil, peut être accompagné d’émotions intenses et douloureuses, telles que la colère, l’impuissance, la culpabilité ou encore la tristesse. Cependant, ce deuil peut être plus complexe pour plusieurs raisons. Lorsqu’un parent perd un bébé, il peut difficilement faire le deuil du passé comme lors du deuil vécu au décès d’un enfant plus vieux ou d’un adulte. Il s’agit plutôt, pour celui-ci, de faire le deuil d’un avenir et de tous les rêves faits pour cet enfant qui ne se réaliseront jamais
C’est voir ses rêves de fonder une famille ou de l’agrandir s’envoler. Ce n’est pas dans la nature des choses que la vie s’arrête avant même de commencer. Les parents ont alors à vivre un long et complexe processus de deuil. Ils ont besoin d’aide, d’encouragement et de reconnaissance. Les parents doivent donc apprendre à vivre leur vie en trouvant la place que prendra leur petit bébé dans celle-ci, comme il ne vivra pas à leurs côtés… mais dans leurs souvenirs et dans leur cœur.
La plupart du temps, les proches se sentent démunis devant la douleur des parents et impuissants devant la colère et l’incompréhension que la mort de l’enfant suscite. Vous pouvez avoir le le sentiment de ne pas être en phase avec ces parents ou si les choses reviendront un jour à la normale…
Voici quelques conseils et suggestions.
Respectez le deuil des parents
Sachez qu’il est normal que la tristesse remonte par moments, même durant la période des Fêtes où l’atmosphère est aux célébrations. L’enfant que ces parents attendaient, qu’ils avaient imaginé à leurs côtés à cette période n’y est pas et il est parfaitement normal qu’ils en soient affectés et qu’il n’aient pas le cœur à célébrer.
- Acceptez qu’ils n’aient pas envie de prendre part à toutes les célébrations et à toutes les activités auxquelles ils auront été invité(s), ou auxquelles ils avaient auparavant l’habitude d’assister.
- Offrez-leur, par exemple, le droit de décider à la dernière minute s’ils assisteront ou non, à une célébration ou encore de de répondre « peut-être ».
- Informez-les de la présence de bébés ou de femmes enceintes pour qu’ils puissent choisir d’être à leur contact … ou non, et de s’y préparer s’ils choisissent de venir. Même si c’est le neveu tout neuf. Même si c’est le bébé de meilleurs amis. Même si c’est une belle-sœur qui est enceinte. Et même si tôt ou tard, ils y seront confrontés, laissez-leur le droit de choisir le moment et les circonstances, bref, que leur rythme de progression soit respecté.
- N’oubliez pas le bébé quand vous faites le décompte des enfants de la famille. Bien qu’il soit absent physiquement, il occupe une place non négligeable dans la famille et dans le cœur de ses parents.
- À moins que les parents ne veuillent pas en parler, soulignez la mémoire du bébé, n’ayez pas peur de leur parler et d’en parler, de l’appeler par son prénom. Vous pouvez aussi offrir un cadeau significatif en son nom, allumer une bougie, accrocher une décoration dans le sapin pour lui, ou un bas de Noël.
Ne cherchez pas les mots magiques
Il n’est pas nécessaire de trouver des mots magiques. Il suffit souvent d’être à l’écoute de la peine de l’autre, sans jugement.
- Sachez qu’écouter signifie écouter sans jugement et sans interpréter et ne veut pas dire avoir réponse à tout et donner des conseils.
- Il ne faut pas avoir peur du chagrin des parents. S’ils pleurent, c’est qu’ils se sentent en confiance en notre présence et ces larmes aideront leur cœur à guérir.
- Soyez patient(e) avec eux : le processus du deuil de votre bébé a un rythme, le leur. Ce qui signifie que le deuil de leur bébé ne peut ni être accéléré, ni mis sur pause et qu’il est tout à fait normal de ressentir de la tristesse, d’avoir le désir de parler de leur enfant ou de monter des photos de leur enfant alors que tout le monde s’amuse autour d’eux. Cela les aide à se faire à l’idée qu’ils ne verront jamais grandir cet enfant.
- Soyez prudents dans vos commentaires sur les événements ou sur ce qui les a précédés, car cela peut ajouter à la culpabilité des parents.
- Un message de sympathie est toujours approprié et réconfortant pour les parents. Parfois, les mots échouent et sont inutiles lors d’un décès. Vous pouvez aussi leur dire que vous êtes désolé(s) de ce qui leur est arrivé et que vous êtes sensibles à leur peine, leur détresse. Prenez garde toutefois à ne pas les submerger de votre propre peine. Une poignée de main ou une accolade peuvent également servir à communiquer des sentiments
Cela signifie justement que les parents sont en mouvement et qu’ils cheminent dans leur deuil.
Vous pouvez aussi consulter notre page de campagne sur Facebook pour des suggestions de gestes qui ont fait du bien à des parents endeuillés.