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Ce matin, je suis encore triste. Dans chaque petit coin de notre maison, il y a une parcelle de toi et des souvenirs qui s’accrochent. Je m’assois sur la chaise où on t’a bercé jusqu’à ton dernier souffle. Je regarde ta sœur qui cajole sa poupée avec les mêmes mots et les mêmes gestes qu’elle le faisait pour toi. Mais ce n’est plus toi. Depuis que tu es parti, elle appelle sa poupée Arthur. C’est déchirant, mais j’aime entendre prononcer ton nom dans la maison.


Je m’ennuie de chaque moment passé avec toi. Sentir le poids de ton petit corps chaud sur moi, caresser tes cheveux, la douceur de tes doigts autour de mon index, ton visage tellement parfait, tes petits soupirs dans ton sommeil…  Je ne veux rien oublier de toi. Ces souvenirs me sont violents mais je m’y accroche, car c’est ce qui me reste de toi.


Je sais que ce qui t’est arrivé n’a pas de sens. Il n’y a pas de justice, de volonté divine ou d’explication logique. Mais moi je veux y donner un sens.  Mon garçon, tu vas me changer d’une certaine façon, car l’amour que je t’ai donné et la souffrance de te perdre est trop grandiose pour ne pas me marquer profondément. Et c’est à moi de décider comment. Je veux devenir une meilleure personne en mémoire de toi.


Ce matin je suis encore triste, mais je te promets de ne pas me laisser abattre et que bientôt j’irai mieux.  Je veux retrouver une vie heureuse avec ta sœur, ton père et toi qui resteras une partie de nous. Je veux que, quand nous serons vieux, moi et ton père, on se remémore cette partie de notre vie où on t’a eu avec joie. Je veux que ta présence dans notre famille ait laissé des traces heureuses. Je veux qu’on en sorte plus forts et grandis.

Mon bébé, je t’aime, merci d’avoir fait partie de ma vie