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J’aurais aimé que tu t’appelles Mia

Des bons de type Skittles disposés dans deux plats en forme de coeur

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Moi, j’aurais aimé que tu t’appelles Mia. Puis, un jour d’hiver, je voulais juste que tu fasses pousser ton petit cœur. Tu aurais pu prendre le nom que tu voulais. Je voulais seulement que tu ouvres les yeux.

 

On était tous là. Tu es sortie en silence. Et tu étais parfaite. Mais la vie est injuste parfois. Et, des grandes injustices, cette journée-là, il y a eu celle-là, en haut de la liste. Tu étais toute petite, mais tu as fait beaucoup de remous. À ce moment-là, je ne savais pas combien de remous tu ferais, mais en sortant de l’hôpital, j’ai eu besoin de m’acheter des essuie-glaces. C’était urgent. Et j’ai pleuré au Canadian Tire, devant le choix trop grand. Je ne savais pas que c’était ta faute. Je ne savais pas que ça deviendrait pire avec les jours. Puis, quelques jours plus tard, est arrivé Noël. Tu n’étais pas là, mais tu prenais toute la place. La vie a repris son cours, mais moi, je n’étais pas capable de me relever. Tu n’étais pas là et pourtant, tu étais tout ce qui occupait mes pensées.

 

Puis, le printemps est revenu. Tu aurais dû arriver au printemps. Tu avais décidé d’arriver à l’hiver. Et je t’en ai voulu. Je t’en ai voulu de ne pas avoir fait ton travail de bébé correctement. Tu es un fœtus, tu as une chose à faire, une seule, tu dois faire pousser les parties de ton corps. Mais toi, en égoïste, tu avais décidé de prendre une pause au moment de faire pousser ton cœur. Beau timing. Là, à cause de ta pause-croissance, tout mon monde s’écroulait.

 

Et un jour, l’été est arrivé. Et j’ai fait la paix avec toi. J’ai réalisé combien j’avais été heureuse de faire ta connaissance. Combien j’avais été chanceuse de pouvoir te bercer et te parler. Combien tu étais importante dans ma vie.

 

Belle amour, tu as fait de moi une tante orpheline, et je n’aurais jamais cru que d’être une tante orpheline serait aussi difficile. Parce qu’une tante orpheline, on ne s’attend pas à ce que ça ait de la peine aussi longtemps. Je pense qu’on oublie qu’une tante, c’est un peu une mère par procuration.

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