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Lettre à vous qui avez partagé notre bonheur

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Chers collègues,

Plusieurs d’entre vous le savez, je me suis intéressée au sujet de la fausse couche à l’occasiondans le cadre de mes études. Étant donné mon champ d’intérêt, on m’a souvent demandé s’il serait plus sage d’attendre le fameux trois mois avant d’annoncer une grossesse. Comme la majorité des fausses couches surviennent lors du premier trimestre, cela permettrait d’éviter de devoir annoncer la triste nouvelle s’il arrivait la perte du bébé.

 

Chaque fois, je répète deux choses. D’abord, l’annonce de la grossesse est l’un des grands moments de celle-ci. Un moment de joie, un moment où l’on concrétise la grossesse pour soi, mais également pour nos proches. C’est un moment gravé dans la mémoire des futurs parents. Ensuite, le fait d’annoncer la grossesse peut permettre d’obtenir de nos proches du soutien si une perte devait avoir lieu et éviter l’isolement que provoquerait le fait de ne pas l’avoir annoncée. Mais évidemment, le choix d’annoncer sa grossesse ou non demeure bien personnel, mais devrait être fait après mûre réflexion et discussion entre les parents.

 

Pour ma part, j’ai été extrêmement heureuse de partager ma joie d’avoir un nouveau bébé avec vous, mes collègues. Chacun des messages reçus, chacun des sourires, chacune des accolades m’ont fait un grand plaisir. Je me suis sentie si heureuse et privilégiée de vivre ces instants de bonheur avec vous. Je me suis sentie vivante, rayonnante et si pleine de vie!

 

Ces instants seront les plus beaux souvenirs de ma deuxième grossesse. Des souvenirs auxquels je repenserai un jour, le sourire aux lèvres. Car aujourd’hui, c’est la perte de ce même bébé que je vous annonce. J’ai la chance de me sentir bien entourée et je ne vous demande donc pas de prendre soin de ma peine. Je le ferai par moi-même et avec ma famille.

 

Si je vous en informe, c’est surtout pour éviter un certain malaise lorsque nous nous croiserons. Parfois on ne sait pas… doit-on en parler? Ou non? Malgré ma peine, je peux vous assurer que vos questions et vos petits mots sont les bienvenus. Malgré la douleur, je serai toujours heureuse que l’on me parle avec respect de mon petit coco parti trop vite.

 

Amitiés,

Isabelle

 

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